Antoine a dix ans, un papa fossoyeur, une maman taxidermiste et un grand frère benêt qui est mort. Il s’appelait Vincent.
En classe, Antoine raconte que son frère est revenu d’entre les morts et qu’il mange des mouches ! Ses camarades se moquent de lui mais qu’importe, après l’école, Antoine va retrouver Vincent au cimetière. Les deux frères s’amusent et pénètrent dans le monde déjanté du royaume des morts !
Un soir, Antoine veut présenter son amie Claire à son frère, et tout bascule. Vincent a disparu, une créature terrifiante surgit de nulle part, et Antoine, dans sa fuite, se retrouve prisonnier du royaume des morts. Retrouvera-t-il Vincent ? Et parviendra-t-il à revenir parmi les vivants ?
B – Présentation de la bande dessinée
Un voyage fantasmagorique teinté d’humour et d’émotion. Une histoire d’enfants,
de frères et de deuil
Dans sa préface, Patrice Leconte évoque, touché, « une imagination magique
et mystérieuse ».
Un carnet de croquis, en fin de livre, lèvera le voile sur les prémices de la création de cet
univers insolite.
C – Préface de Patrice Leconte
Quand j’ai découvert l’album de Thierry Martin et de Mathis, tout au long des pages, j’ai été submergé par un tsunami d’adjectifs divers dont je ne me souviens que des principaux : inouï, insensé, magique, décalé, barré, bizarre, émouvant, drôle, dingo, hirsute, et poétique aussi, et tant pis si ce dernier mot est si souvent galvaudé, au moins, là, il trouve son sens.
C’est une histoire simple, car tous les enfants s’inventent des compagnons virtuels (le mien s’appelait Zébillon, et il était très mal élevé).
Mais c’est aussi et surtout une histoire folle, car l’imagination va bien au-delà du prévisible.
Une histoire simple et folle donc, dont chaque page réserve son lot de surprises et d’inventions.
Une rêverie, un cauchemar, une merveille.
Lorsque je lis cet album, me vient une pensée basique et naïve : « Mais où vont-ils chercher tout
ça ?... ». Je n’aurai jamais la réponse, car l’imagination est magique et mystérieuse, et se défie
de tout mode d’emploi.
Mais que serait cette imagination flamboyante sans le talent d’un dessinateur follement inspiré ?
Rien, sans doute. Vieux débat de la forme et du fond, mais toujours d’actualité, pour ainsi dire éternel, et à la base de toute création artistique.
Ce qui est merveilleux avec Thierry Martin, c’est que, non seulement il est un très grand dessinateur, en parfaite possession de son art et de son style, mais en plus, il dessine avec modestie, sensibilité, sans jamais rouler sa caisse, sans jamais nous éclabousser de virtuosité, genre « vous allez voir ce que vous allez voir ».
Il a un talent fou, un sens du trait, des visages, des postures, ses cadres sont toujours intelligents,
et les couleurs sont étonnantes d’ingéniosité.
Il n’est pas si fréquent de tenir entre ses mains un album de cette qualité (de ces qualités). Vous avez de la chance, car si vous lisez ces lignes, c’est que, justement, vous tenez cet album entre vos mains.
Bonne lecture.
D – La Bande-Annonce
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